Retrouvez sur cette page les réponses aux questions que vous vous posez sur l’énergie éolienne et sur le projet éolien des Crêts d’Usiers.
Vous ne trouvez pas la réponse à votre question ? Posez-la via le formulaire de contact !
Un parc éolien est composé de plusieurs éoliennes ; un ou plusieurs postes de livraison électrique ; liaisons électriques (systématiquement enterrées) et de télécommunication ainsi que de chemins d’accès.
Une éolienne est composée de :
Les parcs éoliens sont soumis à une réglementation stricte, celle des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, encadrée par l’arrêté du 22 juin 2020 : le parc en fonctionnement ne doit pas induire un bruit ambiant qui dépasse le bruit de fond (lorsque les éoliennes sont à l’arrêt) de plus de 5 décibels le jour et 3 décibels la nuit.
Pour s’assurer du respect de ces prescriptions par le projet, une étude d’impact est confiée à un bureau d’étude acoustique indépendant. Ce dernier mène d’abord une campagne de mesures sur site pour connaître le bruit de fond propre à chaque territoire et son évolution avec le vent, et modélise via logiciel et expérience le bruit des futures éoliennes.
Cette modélisation permet d » vérifier que les éoliennes ne dépasseront pas les plafonds d’émergence réglementaires (5 dBA le jour, 3 dBA la nuit). Si la modélisation laisse prévoir un dépassement, deux solutions sont possibles :
– une modification de l’implantation prévue des éoliennes,
– ou bien la mise en place de bridage acoustique sur certaines plages de fonctionnement (selon notamment l’heure de la journée, la vitesse et la direction du vent), c’est-à-dire que la vitesse de rotation des pales sera réduite pour que l’éolienne soit plus silencieuse.
Plus tard, peu après la construction du parc, une nouvelle étude doit être réalisée par un bureau d’étude acoustique indépendant pour vérifier que le parc éolien respecte la réglementation, et adapter son fonctionnement le cas échéant. Les résultats sont ensuite transmis à la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).
Avant d’implanter un parc éolien, des études sont réalisées pour analyser le comportement des oiseaux et des chauves-souris. Ce comportement est pris en compte pour définir la zone d’implantation des éoliennes. L’installation se fait dans la mesure du possible en dehors des principaux couloirs de migration ou des zones sensibles pour les oiseaux nicheurs, comme les zones de nidification (principe d’évitement). Une fois que les principaux enjeux ont été évités, des mesures de réductions peuvent être prises telles que la mise en place de bridage des éoliennes en période de forte activité des chiroptères (chauves-souris).
Tous les parcs éoliens font l’objet d’un suivi régulier de la mortalité de ces espèces. Des travaux sont actuellement menés par l’ADEME en partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, la Ligue de Protection des Oiseaux et le Muséum National d’Histoire Naturelle pour réduire encore le taux de mortalité des oiseaux et des chauves-souris.
Au bout de 20 à 30 ans d’exploitation, les éoliennes sont démantelées et recyclées. 1 500 turbines devraient arriver au terme de leur contrat d’obligation d’achat dans les cinq prochaines années. Les nouvelles exigences de l’arrêté modificatif de l’arrêté du 26/08/2011 précisent les conditions de démantèlement avec notamment la constitution de garanties financières (50k€ + 25k€/MW si la puissance est supérieure à 2MW ) ainsi que l’obligation de l’excavation totale des fondations.
En fin de vie du parc, le remplacement des éoliennes par des turbines plus performantes (appelé repowering) peut être envisagé.
Pour les projets éoliens dont la demande d’autorisation sera déposée après le 1er janvier 2024, la réglementation imposera de recyclage de 95% des matériaux composant les éoliennes.
L’acier et le béton (90 % du poids d’une éolienne terrestre), le cuivre et l’aluminium (moins de 3% du poids) sont recyclables à 100%.
Les pales, constituées de composite associant résine et fibres de verre ou carbone (6% du poids de l’éolienne), sont plus difficiles à recycler. Des travaux de recherche sont conduits pour améliorer leur conception et leur valorisation. Parmi les solutions en cours d’optimisation : utiliser le composite comme combustible en cimenterie, le broyer et l’incorporer dans des produits BTP (matériaux de construction du bâtiment) ou encore récupérer les fibres de carbone par décomposition chimique à très haute température (pyrolyse).
Les aimants permanents, qui contiennent des terres rares, sont courrament utilisés dans les éoliennes en mer. Les éoliennes à terre utilisent plutôt des électro-aimants (en cuivre) et n’en contiennent donc pas pour la plupart.
(Source : L’éolien en 10 questions, Ademe)
« Vrai ou faux » du ministère de la Transition écologique.
Site internet d’Énergie Partagée (mouvement qui fédère, accompagne et finance les projets citoyens de production d’énergie 100% renouvelable en France)